Ma 1re année
Bac pro conduite et gestion de l’entreprise hippique
Bac pro conduite et gestion de l’entreprise hippique
Conduite et gestion de l'entreprise hippique
Charline, 15 ans, en 1re année de bac pro CGEH (conduite et gestion de l’entreprise hippique).

Comme 24 autres camarades également motivés par le monde du cheval, Charline a intégré un bac pro CGEH (conduite et gestion des entreprises hippiques) en apprentissage. Pendant 3 ans, elle va alterner 2 semaines de cours au CFA (centre de formation d’apprentis) de Rambouillet et 2 semaines de travail au club hippique de Versailles. Rencontre.

Pourquoi avoir choisi le bac pro CGEH ?

Deux raisons ont poussé Charline vers le bac pro CGEH en apprentissage : une passion pour les chevaux entretenue depuis toujours et l’envie d'apprendre autrement. "Être tout le temps en classe, sur de la théorie, ne me convenait pas. J’avais envie de faire quelque chose de plus concret." Son passage dans une 3e agricole, mêlant matières générales, technologiques et stages, lui donne un avant-goût du bac pro et lui permet de confirmer son choix d’orientation. Charline n’a ensuite pas rencontré de difficultés pour trouver un maître d’apprentissage. "J‘ai été prise au club hippique de Versailles où je fais de l’équitation. Je connaissais tout le monde là-bas et mon patron me fait confiance."

Quelles sont les grandes lignes du programme ?

La combinaison théorie et pratique répond aux besoins de Charline, même si le français, les mathématiques, l’histoire ou encore l’anglais sont toujours au programme. "Nous avons aussi des enseignements de spécialité comme l’hippologie, l’anatomie. Tout ce qui tourne autour du cheval et de la gestion de l’entreprise hippique me motive et me donne davantage envie d’apprendre." Sans oublier la pratique professionnelle : l’équitation 1 à 2 fois par semaine en moyenne, la découverte des soins de base, de l’alimentation, de l’entretien du matériel ou encore les cours de pilotage de l’entreprise hippique.

Quel est le rythme de travail ?

18 semaines au CFA, 30 semaines en entreprise, 5 semaines de congés payés… Le rythme de l’apprenti exige de savoir s’adapter. "Après 15 jours passés en entreprise, ce n’est pas toujours évident de revenir au CFA. Il faut de nouveau se concentrer, se remémorer des cours que l’on a appris plusieurs semaines auparavant." Au sein même du CFA, l’emploi du temps évolue chaque semaine. "Nous avons des journées de 8 heures en moyenne mais nous devons parfois passer du centre équestre où nous avons pratiqué l’équitation pendant 2 heures à un cours en salle." Interne comme la plupart de ses camarades, Charline étudie aussi entre 1h30 et 2h le soir.

Comment se passent les journées en entreprise ?

Elles sont chargées et ne se ressemblent pas. "Je fais beaucoup de secrétariat en m’occupant par exemple du registre des licences. J’aide aussi souvent les moniteurs lorsqu’ils donnent des cours aux très jeunes enfants. Enfin, je m’occupe parfois des soins, du nettoyage, de la conduite de chevaux mais comme il y a beaucoup de palefreniers sur place, je suis moins sollicitée pour ce type de tâches."

Ce qui change le plus par rapport à la 3e ?

Pour Charline, le changement radical a été de passer du statut de simple élève à celui d’employée à mi-temps. "On devient plus autonome et on acquiert des responsabilités. Au CFA, on est entre copains ; au club hippique, il faut garder une certaine distance avec les gens." La façon d’apprendre varie également puisque les élèves doivent faire le lien entre les cours en classe et leur application sur le terrain. Des notions nouvelles sont aussi à intégrer, notamment la sécurité primordiale dans les activités impliquant des chevaux. Les apprentis doivent trouver leur place de professionnel face à un cheval qui n’est pas un animal de compagnie.

Et après ?

Dans l’avenir, Charline, qui apprécie le travail administratif, se verrait bien diriger une structure équestre mais pas forcément immédiatement après son bac pro. "J’aime aussi beaucoup aider les moniteurs, être à la fois au contact du cheval et des enfants". Elle envisage donc de compléter sa formation avec un BPJEPS ou un DEJEPS pour pouvoir approfondir ces deux facettes.

La journée de Charline débute par un cours de pilotage de l’entreprise.

L’entreprise est un tout nouvel univers pour Charline et ses camarades. En début d’année, ils ont réalisé des panneaux pour en comprendre le fonctionnement.

Le cours de pilotage de l’entreprise est l’occasion d’aborder des notions variées, de la sécurité sur le terrain aux coups de sang d’un cheval suralimenté.

Les élèves, répartis en 2 groupes, se préparent pour leur cours d’équitation au centre équestre situé à proximité du CFA.

L’équitation inclut l’entretien du cheval avant et après les exercices…

Exercice d’arrêt et de posture pour Charline, avant de repartir au trot.

Pas le temps de souffler… Après 2 heures d’équitation, direction le CFA pour un cours de français.

Crédits photos : Luce Margonty/Onisep