L’organisation des licences
Publication : 13 décembre 2022

Admission : bac ou son équivalent
La seule exigence pour s’inscrire en licence est d’avoir le bac ou un diplôme équivalent. Si tous les profils sont admis, le bac général est le plus adapté. Des mises à niveau peuvent être proposées aux bacheliers technologiques et professionnels notamment. À la rentrée 2021 : 87 % des entrants en 1re année avaient un bac général ; 9 %, un bac technologique; 4 %, un bac professionnel (source : RERS 2022).
En principe, il n’y a pas de sélection à l’entrée à l'université. Toutefois, certaines universités (pour des licences aux capacités d’accueil limitées) peuvent évaluer la motivation des candidats lors d'un entretien ou organiser des tests lors des inscriptions. C’est le cas par exemple en musique.
Les candidatures en licence sont gérées par la plateforme nationale de préinscription en 1re année de l’enseignement supérieur Parcoursup. Il est recommandé de se renseigner au préalable sur les contenus de la filière envisagée, les taux de réussite et les profils recommandés.
Les 2 semaines de l’orientation organisées en terminale sont l’occasion de recueillir des informations sur les attendus et les débouchés pour la filière envisagée, notamment auprès des personnels universitaires.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Durée des études
La licence se déroule sur 3 ans, dans une UFR (unité de formation et de recherche). Une durée qui peut être poussée à 4 ans si l’étudiant a conclu un contrat de réussite qui précise les caractéristiques du parcours, les objectifs, les modalités pédagogiques et le rythme de formation souhaités.
Une organisation des études en semestres
Organisée en semestres se composant chacun d’UE (unités d’enseignement) obligatoires, optionnelles ou libres, correspondant à un nombre de crédits ECTS donné, la licence permet une spécialisation progressive.
- La 1re année (dite L1) associe plusieurs disciplines dans le cadre d’un portail pluridisciplinaire ou d’un système de majeure/mineure.
- En 2e année (dite L2), l’étudiant/e précise son parcours de formation et amorce une spécialisation en fonction de son projet personnel.
- En 3e année (dite L3), l’étudiant/e finalise son parcours selon son projet professionnel, en accord avec l’équipe pédagogique.
Cette organisation facilite les passerelles à différentes étapes du cursus : à la fin du 1er semestre ou de la 1re année, par exemple, possibilité de changer de discipline ou de s’orienter vers un BTS ou un BUT ; la 2e année validée, possibilité de poursuivre en licence professionnelle ou de rejoindre une école.
Enseignement à distance : les universités proposent des espaces numériques de travail et une offre de formations à distance : cours téléchargeables en podcast, campus virtuels et formations en e-learning. |
Au programme : des champs disciplinaires nombreux et variés
De la chimie aux sciences de l’éducation en passant par les arts ou le droit, on distingue une quarantaine de licences. Celles-ci se déclinent en domaines et en mentions, avec des intitulés quasi communs à toutes les universités.
Au sein de la mention de licence, chaque université propose aux étudiants des parcours diversifiés qui peuvent prendre la forme de parcours de spécialisation, de parcours renforcés, voire, dans certains cas, de parcours préparatoires aux concours d’entrée dans les grandes écoles.
À raison de 1 500 heures au moins de formation, la licence vise à acquérir :
- des compétences pluridisciplinaires développant la culture générale ;
- des compétences transversales (analyse et synthèse, expression écrite et orale, travail individuel et collectif, conduite de projets, repérage et exploitation de ressources documentaires, compétences numériques et de traitement de l’information et des données) ;
- des compétences en langue étrangère (savoir lire, écrire, comprendre et s’exprimer) ;
- des compétences technologiques et professionnelles fondées sur la connaissance des métiers et des débouchés de la formation suivie, voire sur une expérience.
Les étudiants peuvent effectuer un stage en entreprise, dans l’administration, dans l’enseignement ou au sein d’associations. Obligatoire ou facultatif, celui-ci est intégré au cursus, souvent en L3.
Ils peuvent aussi effectuer un séjour à l’étranger. Se renseigner sur les accords d’échanges dès la L1 et sur le niveau requis en langue.
Rythme de travail en licence
20 à 30 heures en moyenne de cours par semaine et beaucoup de travail personnel. Dans la semaine, les cours magistraux en amphi alternent avec des TP (travaux pratiques) et/ou TD (travaux dirigés), des séquences d’observation ou de mise en situation professionnelle, des projets individuels ou collectifs.
À cet enseignement "en présentiel" s’ajoute un enseignement à distance, avec recours aux outils numériques, ainsi qu’un travail personnel. Prévoir au minimum 20 h par semaine pour apprendre les cours, les accompagner de lectures et de recherches en bibliothèque. C’est la condition pour réussir aux évaluations. Les études à l’université supposent d’être autonome et organisé. La méthode à adopter : se fixer un planning de travail.
Professionnalisation
Stages et modules de formation permettent de se familiariser avec le monde professionnel.
Renforcement des cours de langues et d’informatique, mise en place d’UE projet personnel et professionnel, développement de parcours préprofessionnels, stage (avec 40 % d’étudiants stagiaires en L3) : ces dispositifs leur permettent d'affiner leur projet et de préparer leur insertion.
Le BAIP (bureau d’aide à l’insertion professionnelle) diffuse les offres de stages et d’emplois. Il propose des ateliers méthodologiques : rédaction de CV et de lettres de motivation et préparation aux entretiens. Il développe des partenariats avec les entreprises et organise des rencontres avec les professionnels.
Un guide des stages est disponible sur le site du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. |
Validation des études
Elle s’effectue par un contrôle continu, un examen final, ou en combinant l’un et l’autre.
Dans le LMD, la licence correspond à 180 crédits ECTS définitivement acquis une fois validés. Ainsi, il est possible, après une interruption, de reprendre des études là où on les avait laissées. Le semestre est validé à 30 crédits si l’étudiant obtient au moins 10/20 de moyenne sur l’ensemble des UE du semestre.
À noter : les compétences et les connaissances acquises dans le cadre d’un engagement dans des activités associatives, sociales ou professionnelles seront validées. |
Diplôme
Diplôme national, la licence a la même valeur quelle que soit l’université qui la délivre. Elle confère un grade, niveau de référence identique partout en Europe.
Et après ?
Insertion professionnelle
Selon le parcours d’études suivi, les compétences pré-professionnelles acquises et le(s) stage(s) effectué(s), les titulaires d'une licence peuvent trouver un emploi et notamment passer un concours administratif. Néanmoins, c’est en master que les universitaires acquièrent une spécialisation appréciée sur le marché du travail.
Les enquêtes relatives à l'insertion des diplômés sont accessibles sur le site du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. |
Poursuite d'études
À l’université, les titulaires d’une licence peuvent poursuivre en master pour 2 ans d’études. Recrutement en M1 selon les capacités d'accueil sur concours ou examen du dossier. Les candidats pourront déposer leur candidature via une nouvelle plateforme à partir de mars 2023. Pour en savoir plus, consulter le portail Trouver mon master.
Il est également possible de rejoindre une école spécialisée ou une grande école... Accès sur épreuves.
Les CMI (Cursus master en ingénierie) Ces parcours en 5 ans, sanctionnés par un label national, sont adossés au système licence-master classique. Ils comprennent 20 % d’enseignements supplémentaires (activités de mise en situation, projets, stages, mobilité internationale, etc.). Proposés dans une trentaine d’universités réunies au sein du réseau Figure, ces cursus couvrent tous les domaines de l’ingénierie, du produit aux services (informatique, physique, mécanique, géographie, etc.). Associés à des grands laboratoires, ils s’insèrent dans un partenariat fort recherche-entreprise. L’admission s’effectue sur dossier et entretien de motivation, via Parcoursup. |
LICENCES AVEC "ACCÈS SANTÉ"
Deux parcours sont proposés par les universités pour accéder aux études de santé.
Les LAS (licences avec option "accès santé") sont des licences contenant des enseignements correspondant à la discipline choisie (droit, biologie, mathématiques…), des enseignements liés à l’option "santé" (10 crédits ECTS) qui apportent les compétences nécessaires à la poursuite d’études en santé (en sciences fondamentales et en sciences humaines et sociales) et une préparation aux épreuves d’accès en santé.
Le PASS (parcours d'accès spécifique santé) est une année de licence comprenant un tronc commun en santé (30 crédits ECTS), des enseignements disciplinaires hors "santé" liés à l'option choisie (droit, biologie, mathématiques… pour au moins 10 crédits ECTS) et une préparation aux épreuves d’accès en santé.
Les étudiants qui valident leur 1re année dans l’un de ces parcours peuvent candidater pour les études de santé qui les intéressent (maïeutique, médecine, odontologie ou pharmacie). S’ils ne sont pas admis, ils peuvent poursuivre en 2e année de la licence correspondante et recandidater ultérieurement.